À l’heure de la transition digitale des entreprises, de la numérisation des process, de la digitalisation des services, du développement de l’intelligence artificielle, du big data et des technologies cloud, le numérique est devenu un vecteur de solutions pour lutter contre le réchauffement climatique, mais son empreinte carbone pèse de plus en plus lourd au niveau mondial.
Définition de la pollution numérique
Pour Greenpeace, la pollution numérique réunit toutes les pollutions provoquées par le secteur numérique dans les phases de fabrication, de distribution, d’utilisation et de fin de vie. Cette pollution est de différentes natures : émissions de gaz à effet de serre, appauvrissement des ressources naturelles, conditions désastreuses d’extraction des matières premières, destruction de la biodiversité, production de déchets électroniques.
L’impact environnemental du numérique
L’écosystème numérique mondial est à l’origine de presque 4 % des émissions de gaz à effet de serre. Il représente en France plus de 16 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an, soit 2,5 % des émissions totales en 2020. La pollution numérique provient majoritairement des équipements (presque 80 %), des data centers (15 %) et des réseaux de data et télécoms (5 %).
Les équipements informatiques
L’ADEME (Agence de transition écologique) et l’Arcep (régulateur des télécoms) précisent dans leur rapport sur l’évaluation environnementale des équipements et infrastructures numériques en France que la pollution numérique des entreprises est dans une large proportion lié à la fabrication d’équipements informatiques comme les ordinateurs desktop (fixes) et laptop (portables), les écrans d’ordinateur, les imprimantes et les serveurs rack. Cette fabrication est à l’origine de :
- 29 % de la consommation énergétique ;
- 54 % des émissions de gaz à effet de serre ;
- 61 % de l’utilisation d’eau ;
- 97 % d’épuisement des ressources naturelles.
Ainsi, pour fabriquer un ordinateur, il faut 800 kg de matières premières, et cette phase est à l’origine de la production de 124 kg de CO2 sur les 169 kg émis sur la totalité de son cycle de vie. Un smartphone mobilise pour sa part 54 matières premières pour sa fabrication.
Répartition des impacts environnementaux dans l’entreprise par domaine d’activité
Sans surprise, l’activité la plus dommageable au sein de l’entreprise est l’environnement utilisateur (qui comprend la fabrication du terminal informatique, les licences logicielles, la consommation électrique…), suivi par les centres de données, les services informatiques et les réseaux. À l’exception de la partie utilisateur, le classement en matière de pollution numérique des autres postes incriminés varie suivant la nature de l’impact considéré, la consommation d’énergie, les émissions de GES, la consommation d’eau…
Les enjeux d’un numérique plus responsable
La transition digitale est un progrès considérable pour les entreprises. Elle participe à leur efficacité, leur performance et leur agilité. Mais elle implique une utilisation accrue d’équipements matériels et logiciels qui ont un impact fort sur l’environnement. Dans ce contexte, un numérique responsable a pour enjeu la transformation des pratiques et des usages, pour plus de frugalité.
Selon l’étude We Green IT du WWF et du Club Green IT, le succès de cette entreprise repose sur :
- La réduction de l’empreinte environnementale et sociale au sein des entreprises à travers la mise en œuvre d’une démarche green IT.
- L’utilisation de ressources numériques au service de l’environnement, avec une démarche IT for green.
- La conception responsable des biens et des services numériques.
Parmi les différentes mesures à prendre, l’allongement de la durée de vie des équipements et des licences logicielles est certainement l’un des leviers les plus efficaces pour lutter contre la pollution numérique. Le réemploi et l’économie circulaire permettraient d’économiser 810 000 tonnes de GES et 6 milliards de litres d’eau.
Pour agir sur l’environnement utilisateur, il est important de mettre en place une stratégie de Software Asset Management et d’intégrer la marketplace Softcorner, leader sur le marché de la licence logicielle d’occasion. L’audit de votre parc logiciel et l’analyse des besoins de vos utilisateurs vous permettront d’identifier les licences logicielles utilisées, d’établir un cahier des charges de vos besoins et du périmètre fonctionnel à couvrir en fonction des services et des projets. En procédant de la sorte, vous pourrez décommissionner les licences inutiles, libérer des ressources numériques et cibler vos besoins en matière d’achat de licences logicielles d’occasion on premise (mise en conformité de votre parc, équipement de poste client…). Cette stratégie aura un impact sur l’allongement de la durée de vie des licences logicielles et par conséquent des configurations matérielles utilisées.