Initiée par l’État en 2016 dans le cadre de son programme Action publique 2022, le secteur public doit accélérer sa transformation numérique. L’obligation de dématérialisation à 100 % des services a notamment provoqué une hausse des budgets logiciels liés aux projets numériques. En 2020, ils avoisinaient ainsi les 8 milliards d’euros et représentaient 14 % du marché des logiciels et services IT en France[1]. Mais le Covid-19 devrait amener les acteurs publics à revoir leurs dépenses à la baisse. Dans ce contexte, le marché secondaire présente de nombreux avantages.
À l’instar de tous les secteurs d’activité, le secteur public a lui aussi subi de multiples bouleversements liés à la crise sanitaire. D’un côté, elle a mis l’accent sur la nécessité de mener la transition numérique, mais de l’autre, elle a aussi poussé à optimiser les budgets IT. Dès lors, le secteur public se trouve face à un double défi : accélérer sa mutation et réduire ses coûts.
Un secteur très réglementé
Les organismes publics sont contraints de respecter des processus bien définis. Ainsi, l’Union des groupements d’achats publics (UGAP) met à la disposition des acheteurs publics un catalogue de logiciels répondant à l’ensemble de leurs besoins.
Toutefois, ce catalogue reste soumis aux conditions imposées par les éditeurs (contrats de maintenance, mises à jour, etc.). Dès lors, les organisations peuvent elles aussi se trouver confrontées à des problèmes d’obsolescence ou d’inutilisation de leurs licences.
Les avantages du marché secondaire
Le marché d’occasion leur offre alors une alternative économique et légale, respectant ainsi l’ensemble de leurs contraintes. D’une part, l’offre multi-éditeur permet de répondre à l’ensemble de leurs besoins. D’autre part, les transactions sont strictement encadrées d’un point de vue juridique leur assurant la conformité des licences acquises et la légalité des process.
De même, les économies réalisées (jusqu’à 80 % à l’achat) leur permettent également de respecter le budget souvent limité auxquels les services publics doivent faire face. Sans oublier qu’ils peuvent eux aussi revendre leurs licences non utilisées et consacrer la somme récupérée à leur transformation numérique. La boucle est bouclée.
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[1] Selon une estimation de Markess, 2019