Fortement émettrices de CO2, les technologies de l’information et de la communication (TIC) contribuent de façon déterminante au réchauffement climatique. Même si les nouvelles technologies sont présentées comme la solution pour réduire la pollution numérique de nombreuses activités grâce à l’innovation et à l’évolution des usages (télétravail, numérisation des process, travail collaboratif…), le cycle de vie d’un équipement informatique hardware et software est loin d’être vertueux à l’heure actuelle. Il comprend la fabrication des terminaux, écrans, smartphones… (fortement consommateurs de ressources naturelles), le transport et la distribution (grands émetteurs de GES), et l’utilisation (consommatrice de ressources technologiques et d’énergie), et la fin de vie (avec un pourcentage de recyclage des différents équipements informatiques très insuffisant).
En ne tenant compte que de l’impact de la production et de l’utilisation, le numérique représente entre 5 et 7 % des émissions de GES dans le monde. Les infrastructures internet (centres de données, réseaux et terminaux utilisateurs) pèsent pour à peu près 4 % de la consommation énergétique mondiale, et devraient doubler en 2025. En matière d’usage, les besoins en électricité sont aussi liés aux applications informatiques hébergées par les serveurs et les terminaux. Selon une étude WWF de 2018, l’impact environnemental de l’environnement client est aussi important, avec les logiciels qui sollicitent les processeurs et la gestion de la mémoire, du réseau, et qui conditionnent l’espace de stockage, sachant que chaque usage de ressource induit une consommation électrique. Suivant la nature de l’équipement (terminal utilisateur ou serveur), les études réalisées ont identifié les applications qui consomment le plus.
Les applications qui consomment le plus sur les mobiles
La consommation électrique des applications installées sur les téléphones Android ou IOS a un impact mesurable sur l’autonomie des batteries et la durée de leur utilisation entre deux charges. Selon une étude menée par Greenspector et Atos en 2019, les applications les plus gourmandes en consommation de datas et d’énergie sont d’abord les navigateurs internet et les réseaux sociaux, avec en tête Tik Tok, Twitter, Opéra Mini, Firefox, Google… Le GPS laissé actif en toile de fond consomme aussi beaucoup d’énergie en raison des flux générés et de l’actualisation des données en temps réel.
L’étude de Greenspector et Atos pointe également les applications de visioconférence (Imo, Skype…) et les applications de messagerie online Messenger (Facebook) ou Message (Google) comme étant fortement consommatrices d’énergie. Les applications multimédias de type Office 365 et de gestion et les clients de messagerie comme Microsoft Outlook ou Gmail consomment également beaucoup d’énergie.
Les applications qui consomment le plus sur les postes fixes
La consommation d’énergie d’un poste fixe n’est pas la même que celle d’un terminal mobile, mais il n’en demeure pas moins que son usage a une empreinte écologique liée à son utilisation et à ses applications. En matière de logiciel, les réseaux sociaux professionnels, les outils de visioconférence (Discord, Zoom et Microsoft Teams), les clients de messagerie (Microsoft Outlook, Gmail) et les solutions multimédias bureautiques et de gestion sont très gourmands en énergie.
Présentées comme un vecteur d’économies d’énergie, les solutions de type SaaS le sont beaucoup moins lorsqu’on considère tous les maillons de la chaîne indispensables à leur bon fonctionnement. Ainsi la solution bureautique Office 365 (regroupant les applications Word, Excel, PowerPoint, Outlook… et les services online OneDrive Exchange Online, SharePoint Online…) implique une connexion à Internet pour profiter de tous ses services collaboratifs. Même s’il est possible d’utiliser les applications Word, Excel… hors connexion, le principe de cette solution SaaS est d’être connectée à Internet pour accéder à l’ensemble des services (MAJ, sécurité, stockage, partage…). Cette technologie implique tous les échelons de la chaîne numérique connectée depuis le poste client, les réseaux data et télécoms et les datacenters qui hébergent les serveurs et les baies de stockage des données.
Les systèmes d’exploitation serveur et poste de travail sont également à regarder de près puisque, selon la version de l’environnement utilisée, il peut y avoir une surconsommation d’énergie dans les phases d’ouverture (activation de l’ensemble des process et des fonctionnalités, check du bon fonctionnement avec les périphériques connectés…) et dans les phases de fonctionnement. Les études menées par GreenIT démontrent par exemple que Windows 10 associé au pack Office 2019 a besoin de 171 fois plus de ressources que le couple Windows 98 et Office 97.
Les solutions pour réduire la consommation énergétique de vos terminaux numériques
Adopter une stratégie plus éco-responsable basée sur la sobriété numérique, en réduisant l’empreinte écologique des infrastructures déployées dans votre entreprise et en équipant les différents terminaux d’applications qui consomment moins, peut contribuer à la baisse de la consommation d’énergie des TIC. Nous l’avons vu, les applications connectées comme Office 365 sont celles qui consomment le plus d’énergie. En privilégiant le recours à des applications on premise d’occasion, vous conservez la maîtrise de la consommation énergétique de vos postes clients et limitez leur consommation à l’usage local qui en est fait. Vous échappez aussi aux mises à jour régulières des éditeurs qui vous obligent à upgrader vos infrastructures alors qu’elles n’apportent pas de gains fonctionnels par rapport aux besoins de vos utilisateurs.
En vous appuyant sur l’exemple précédent, vous réduirez la consommation électrique du numérique dans votre entreprise en achetant des licences de Windows 98, du pack bureautique Office 97 et toute autre application de production on premise pour vos collaborateurs. Outre les licences d’occasion qui vous permettent de prolonger la vie des applications, vous avez d’autres leviers pour limiter l’impact des applications qui consomment, comme la généralisation des bonnes pratiques dans la gestion des e-mails, le volume des datas sauvegardées…
En vous connectant sur la plateforme Softcorner, vous pourrez trouver les applications qui consomment moins et acheter des licences d’occasion grâce aux outils de recherche intelligents. Elles vous permettront d’être à la fois éco-responsable et performant tout en participant à une économie circulaire.