Mise à jour des logiciels de seconde main : quelles solutions ?
L’acquisition et la maintenance de licences on premise encouragés par des audits de conformité complexes et récurrents coûte cher aux entreprises et les placent à la merci des éditeurs.
Il est devenu nécessaire pour les DSI de réfléchir à de nouvelles alternatives en matière de logiciels en combinant qualité, sécurité et réduction des coûts.
S’équiper de logiciels d’occasion apparaît désormais comme une opportunité crédible pour réduire les coûts, reprendre la main sur son parc applicatif tout en rééquilibrant les relations commerciales avec les éditeurs.
Néanmoins, si le cadre légal précise qu’une licence logicielle est un actif dont les droits d’utilisation peuvent être cédés et transférés à un tiers, qu’en est-t-il de sa mise à jour ? Quelles solutions existe-t-il en la matière pour s’assurer d’avoir un logiciel fiable et sécurisé ?
Qu’inclut la mise à jour de logiciels de seconde main?
Quand on utilise un logiciel système et quel que soit l’éditeur il est nécessaire d’être couvert contre les failles de sécurité et de procéder à l’installation des mises à jour pour une utilisation optimale.
La mise à jour inclut généralement plusieurs briques :
L’évolution de la version l du logiciel (maintenance évolutive) que ce soit sous Android, Mac ou Windows (Windows update).
La correction des bugs incluant la fourniture de patchs (maintenance corrective)
L’apport de correctifs pour prévenir de failles de sécurité (firmware ou antivirus)
Le contrôle de la conformité concernant les logiciels de domaines réglementé
Mise à jour logicielle : quelle utilité ?
La mise à jour opérée par les éditeurs pour proposer à chaque fois la nouvelle version coûte cher. En moyenne entre 15 et 20% du prix des licences par an. Est-elle indispensable ?
D’un point de vue légal, les entreprises doivent acheter des droits de mise à jour pour avoir accès au support de l’éditeur en cas de besoin. Pour les logiciels qui nécessitent un déploiement à plus long terme avec un niveau de complexité important, la mise à niveau est alors indispensable.
Dans ce cas, il suffira de demander à l’éditeur la réactivation de la mise à jour pour bénéficier des nouvelles versions et des garanties associées.
En revanche, pour les entreprises qui ont stabilisé leur environnement applicatif, le recours à des correctifs de mise à jour via un support payant est quasi nul, d’autant plus au vu des coûts engendrés par rapport aux besoins réels… et si l’on dispose d’équipes support de niveau 1 et 2 en interne.
Malgré le décalage entre les besoins réels et le niveau de mise à jour proposé par les éditeurs, la plupart des responsables de domaine préfèrent ouvrir le parapluie et s’acquitter de la maintenance plutôt que de prendre le risque d’être désignés comme responsables en cas de problème.
Chacun doit donc prendre ses décisions en conscience.
Mise à jour logicielle : quelles opportunités ?
L’installation ou non des mises à jour est une affaire de contexte et de choix. Dans tous les cas, l’acquisition d’un logiciel d’occasion impactera le budget IT à la baisse. De plus, d’autres solutions complémentaires existent.
Dans le cas de logiciels standardisés comme ceux de la suite Microsoft Office ou certaines solutions de virtualisation, la question de la mise à jour se pose moins. En effet, la prestation de maintenance étant répartie dans le temps en fonction de la roadmap, l’entreprise pourra aisément prévoir les éventuelles mises à jour de version à venir et s’affranchir de la mise à jour.
Une opportunité d’optimiser son TCO (coût global d’une solution logicielle)
Par ailleurs d’autres acteurs comme les tiers mainteneurs peuvent apporter un support technique rapide et de qualité pour la mise à jour. Les économies peuvent alors atteindre 50% si l’on cumule un logiciel acheté sur le marché secondaire et un support de mise à jour tiers.
Enfin, dans certains cas, il est possible de supprimer le contrat de mise à jour proposé par l’éditeur pour une application dont la durée de vie est supérieure à 5 ans. Et réalise des économies substantielles.